(Agence Ecofin) - Au moins 7 personnes sont mortes et une dizaine d’autres blessées lorsqu’un jeune kamikaze a actionné sa ceinture d’explosifs pendant une attaque djihadiste contre un petit village camerounais. L’attentat non revendiqué est attribué à la secte djihadiste Boko Haram.
Un attentat-suicide à la bombe a causé la mort d’au moins 7 personnes, le mardi 1er septembre, dans l’Extrême-Nord du Cameroun. L’attaque djihadiste qui a fait également 14 blessés a eu lieu dans le camp de déplacés de Kouyapé, un village situé à la frontière avec le Nigeria.
« Lorsque des combattants de Boko Haram ont attaqué le village, les gens ont fui, mais ils ont été suivis par un jeune garçon qui portait des explosifs qu’il a actionnés dans la foule », a indiqué, jeudi, un officier de police à l’AFP.
Groupe armé le plus actif dans le nord du Cameroun, l’attentat du mardi, non revendiqué, est attribué à la nébuleuse terroriste nigériane Boko Haram. La secte était déjà soupçonnée d’avoir organisé l’attaque à la grenade du camp de déplacés de Nguetchéwé (Extrême-Nord du Cameroun) qui a causé 18 morts, dans la nuit du samedi au dimanche 2 août.
« Nous sommes horrifiés par ces attaques insensées contre des personnes qui ont été arrachées à leurs villages, fuyant la violence […] pour être à nouveau dépouillées de leur sécurité alors qu'elles viennent de trouver refuge ailleurs », s’est ému Olivier Guillaume Beer, représentant du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Cameroun.
Les récentes attaques de Boko Haram dans le nord du Cameroun et du Nigeria, ainsi que dans l’ouest du Tchad s’expliquent par la stratégie d’éclatement en petits groupes plus mobiles de la secte et le manque de coordination de la Force multinationale mixte qui regroupe les armées de ces trois pays. L’opération « Colère de Boma » menée en solitaire par le Tchad, après une attaque de Boko Haram qui a coûté la vie à 98 de ses soldats, illustre cette absence de synergie.
Stéphane Alidjinou