Il y a quelques jours SpaceX s’est de nouveau illustrée en récupérant avec succès le booster Super Heavy de sa fusée Starship avec les baguettes de sa tour de lancement. La prochaine étape sera de réitérer cet exploit avec cette fois le véhicule supérieur. La manœuvre, tout aussi spectaculaire, sera cependant encore plus complexe.
Un pas de plus vers l’exploration de la Lune et de Mars
Le Starship, qui mesure 122 mètres de haut, représente une avancée majeure pour les ambitions spatiales à long terme de SpaceX. Ce vaisseau entièrement réutilisable a été conçu pour transporter des personnes et des marchandises non seulement vers l’orbite terrestre, mais aussi vers la Lune et Mars.
Avant d’atteindre ces objectifs, la société doit encore franchir quelques épreuves. L’une d’elles a été passée avec brio ce dimanche 13 octobre dans le cadre du cinquième vol d’essai de sa mégafusée Starship. Sept minutes après le décollage, le propulseur du premier étage, connu sous le nom de Super Heavy, est en effet revenu à son point de départ, rattrapé en plein vol par les bras mécaniques de la tour de lancement. Cette approche innovante, différente de celle des fusées Falcon, permettra de récupérer les fusées pour les réutiliser le plus rapidement possible.


Un autre défi technique de taille pour SpaceX : rattraper le Ship
Les tests ne sont évidemment pas terminés. Pour rappel, la fusée Starship est entièrement réutilisable. Cela signifie que SpaceX doit également être capable de récupérer le véhicule supérieur de son énorme lanceur, surnommé Ship. L’approche sera exactement la même qu’avec le booster Super Heavy. Selon Musk, un premier test grandeur nature de cette manœuvre pourrait avoir lieu début 2025.
Récupérer la première partie de la fusée, le Super Heavy grâce à la technologie des bras mécaniques de la tour de lancement est déjà un exploit technique, mais rattraper le vaisseau le Ship sera encore plus complexe, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ce véhicule atteint une altitude beaucoup plus élevée que le Super Heavy. Il revient en effet de l’espace, ce qui signifie qu’il descend à une vitesse bien supérieure. Cela rend son décélération et sa capture plus difficiles à maîtriser. Avant cela, le vaisseau devra également survivre à sa rentrée dans l’atmosphère terrestre. Les températures extrêmes causées par la friction ajouteront une complexité supplémentaire à son contrôle.
Enfin, contrairement au Super Heavy, qui est un propulseur cylindrique relativement simple, le Ship est un vaisseau complexe qui doit embarquer des cargaisons ou des passagers. Sa forme et sa fonction nécessitent alors des ajustements plus délicats pour un atterrissage sécurisé.

Notez enfin que si SpaceX prévoit d’utiliser la technique de récupération par capture sur de nombreuses missions vers l’orbite terrestre, certaines missions nécessiteront d’autres techniques d’atterrissage. Par exemple, lors de missions vers la Lune ou Mars, le vaisseau spatial devra atterrir verticalement à l’aide de jambes d’atterrissage, car ces environnements ne disposent évidemment pas de structures comme la tour de capture de SpaceX.