(Agence Ecofin) - Le paludisme tue plus de 350 000 personnes chaque année en Afrique selon les rapports de l’OMS. Alors que l’on peine encore à lutter Anopheles gambiae et les quelques autres espèces de moustiques vectrices de la maladie sur le continent, une autre menace s’annonce. Elle a pour nom Anopheles stephensi.
Sa particularité ? Contrairement aux autres, ce moustique s’est particulièrement bien accommodé des infrastructures d’eau courante des villes, où il se reproduit à grande vitesse. Une étude de la revue scientifique américaine Pnas a établi cette espèce comme la mieux adaptée aux milieux urbains, information confirmée par l’entomologiste médicale Marianne Sinka.
Principal vecteur du paludisme en Inde ou il fait des ravages, Anopheles stephensi a réussi à lui seul à empêcher l’éradication de la maladie en 2012 à Djibouti, et est déjà présent en Éthiopie. On estime qu’environ 44 villes africaines sont menacées, avec des millions de citadins.