(Agence Ecofin) - La demande en métaux de terres rares devrait enregistrer une croissance importante sur la décennie, stimulée par les besoins de la transition énergétique. Pour en profiter, plusieurs pays tentent de rejoindre la Chine, leader mondial dans la production.
La compagnie minière Pensana a publié le mercredi 25 mai les résultats définitifs des études d’ingénierie FEED et VES pour son centre britannique d’approvisionnement de matériaux pour aimants à base des terres rares extraites à son projet Longonjo en Angola. Quelques améliorations sont à souligner, par rapport aux chiffres préliminaires révélés en mars dernier.
Pensana held 40+ meetings at #Indaba2022 with investors, bankers and sell-side analysts all with strong interest in Pensana’s plans to create world’s first rare earth separation hub located at Saltend Chemicals Park in the Humber Freeport.#MI2022 #Indaba #Pensana #RareEarths pic.twitter.com/nNu1rtsICR
— Pensana Plc (@PensanaRE) May 18, 2022
Si l’investissement initial combiné pour la mine en Angola et l’usine au Royaume-Uni est maintenu à 494 millions $, le délai de récupération passe de 2,1 à 1,5 an. Les revenus attendus sont par ailleurs en hausse et atteignent annuellement 976 millions de dollars, contre 705 millions auparavant. La valeur actuelle nette du projet passe de 2,4 milliards à 3,5 milliards de dollars, avec un taux de rentabilité interne de 71 %, alors que l’EBITDA annuel est désormais de 630 millions $.
Selon un rapport publié le mois dernier par Adamas Intelligence, la demande mondiale d’aimants à base de néodyme (NdFeB) devrait augmenter à un taux de croissance annuel composé de 8,6 % d’ici 2035, contribuant à terme à un déficit de 68 000 tonnes sur le marché mondial des oxydes de néodyme et de praséodyme. Cette situation, que le cabinet justifie par l’absence de nouvelles sources d’approvisionnement, pourrait alors faire grimper les prix et profiter aux producteurs actifs sur le marché.
Pensana, qui table sur une production annuelle de 4 500 à 5 000 tonnes de néodyme et de praséodyme sur une durée de vie de la mine de 20 ans, compte bien faire partie de ce cercle restreint. Quant aux retombées financières pour l’Angola, ils sont essentiellement liés à la redevance minière de 2 % perçue par le gouvernement sur les revenus de la mine, ainsi qu’une taxe nationale de 20 %.
Emiliano Tossou
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