(Agence Ecofin) - Les sociétés publiques angolaises de pétrole, et de diamant Sonangol et Endiama seront partiellement privatisées d’ici 2022. L’opération entre dans le cadre du processus de privatisation des entreprises publiques, lancé il y a quelques années par le gouvernement pour relever l’économie angolaise.
L’Angola envisage de vendre des parts de la société nationale de pétrole, Sonangol, et de la société nationale de diamant, Endiama, d’ici 2022. C’est ce qu’a annoncé le mardi 24 novembre, Vera Daves de Sousa (photo), ministre des Finances du pays.
Selon la responsable, cette vente partielle des actions de l’Etat dans ces deux entreprises phares de l’économie nationale pourrait se faire via une introduction en bourse.
« Nous visons fin 2021 début 2022 pour lancer le processus de privatisation des grands groupes, tels que Sonangol et Endiama […] Mais tout cela dépendra de la rapidité avec laquelle nous pourrons réorganiser ces entreprises pour s'assurer qu'avec le processus de diligence raisonnable, nous pouvons capter l'intérêt d'investisseurs de qualité », a-t-elle indiqué.
Angola Minister of Finance, H.E. Vera Daves de Sousa talks about the privatization of state-owned companies with @business' @YIbukun. #BloombergInvest pic.twitter.com/XZHCRlo3BM
— Bloomberg Live (@BloombergLive) November 24, 2020
L’opération s’inscrit dans le cadre d’un processus de privatisation des entreprises publiques du pays entamé par le président João Lourenço depuis plusieurs années. Celui-ci avait promis de remettre en selle une économie moribonde, affaiblie par la mauvaise gestion des entreprises publiques, et la dépendance aux matières premières. Pour ce faire, il espère lever assez de financements via la vente des parts de l’Etat dans ces entreprises, afin de financer des projets de développement.
En 2019, la ministre Vera Daves de Sousa s’était fixé pour objectif de céder 171 de 195 entreprises publiques à des investisseurs privés, d’ici fin 2020. Selon des informations relayées par Bloomberg, seules 30 de ces entreprises ont été jusqu’à présent vendues.
Selon le FMI, l’économie angolaise devrait se contracter de 4% cette année avec une dette publique qui devrait atteindre les 120% du produit intérieur brut (PIB).
Moutiou Adjibi Nourou
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