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Angola : attribution de la concession du corridor ferroviaire de Lobito

Angola : attribution de la concession du corridor ferroviaire de Lobito

  • jeudi 21 juillet 2022
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(Agence Ecofin) - Entre RDC et Zambie, deux pays riches en minerais, mais enclavés, l’Angola et sa façade sur l’Atlantique constituent un relais important de la chaine logistique et portuaire de cette région du continent. Un réel atout dont le pays voudrait profiter pleinement. 


Le ministère des Transports de l’Angola a annoncé l’attribution, du contrat de concession du corridor ferroviaire de Lobito à un consortium composé de Trafigura Group Pte, Vecturis, Mota-Engil, Engineering and Construction Africa. 


L’accord qui s’échelonne sur 30 ans, avec possibilité de prorogation de 20 ans, fait obligation à ce regroupement d’entreprises d’assurer «  l'exploitation, le fonctionnement et la maintenance du transport ferroviaire de marchandises, de minéraux, de liquides et de gaz par le corridor qui relie le port de Lobito à Luau dans l’est de l’Angola, près de la frontière avec la RDC, ainsi que de la maintenance de toutes les infrastructures existantes le long du corridor », précise le ministère dans un communiqué. 


Ce corridor est une route clé reliant des mines de la République démocratique du Congo (RDC) au port de Lobito en Angola et aux marchés internationaux au-delà. Il intègre le chemin de fer à de Benguela de 1 344 km à écartement de 1067 mm qui s’étend d’ouest en est du port de Lobito sur la côte atlantique de Luau en Angola, et continue jusqu’à Ndola en RDC avec une longueur totale de 1866 km. 


Les productions minières de RDC telles que le cuivre, le cobalt et d’autres métaux sont expédiées vers le marché international via les voisins, notamment de Dar Es-Salaam (Tanzanie), Beira (Mozambique), ou Durban (Afrique du Sud). Le trafic emprunte essentiellement les routes et génère une congestion des infrastructures, sans compter les délais souvent longs des processus d’acheminement.


Le projet, qui offre une option de diversification des corridors d’expéditions et de transport en de plus grandes des minerais de la RDC, intervient dans un contexte où la demande de minéraux nécessaires à la transition énergétique a explosé ces dernières années. 


Hormis le transport des ressources minières et d’autres catégories de marchandises, notamment des matières premières agricoles, ce réseau ferré assurera aussi la mobilité des personnes, le volet transport de voyageurs étant confié à la société publique Benguela Railway (CFB). 


Le projet participe également de la politique de diversification de l’économie angolaise afin de limiter sa dépendance aux revenus du pétrole. En dehors des frais initiaux estimés à 100 millions $, le concessionnaire versera à l’État angolais des redevances de 319 436703,19 $ au cours des 10 premières années, de 787 455 410,86 $, entre la onzième et la vingtième année, et de 919 053 959,17 $ durant les 10 dernières années d’exploitation. Selon le ministre angolais des Transports Ricardo Viegas D’Abreu, la mise en œuvre de ce projet pourrait contribuer entre 1,6 et 3,4 milliards $ au PIB national. 


Henoc Dossa


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