(Agence Ecofin) - En Algérie, le quotidien El Watan a révélé avoir été privé de publicité publique après avoir publié une enquête sur la fortune des enfants du général Gaïd Salah. Pour éviter ce type de sanction, des conditions d’accès à la publicité institutionnelle avaient pourtant été annoncées.
En Algérie, le quotidien El Watan a été privé de publicité publique après avoir publié le 31 aout une enquête sur la fortune des enfants du général Ahmed Gaïd Salah, ancien chef d’Etat-major de l’armée décédé en décembre 2019. Après avoir indiqué que son enquête a provoqué une « réaction inattendue », El Watan a confirmé à l’AFP, par la voix de son directeur Tayeb Belghiche, avoir été privé de publicité publique à cause de cet article.
« Certains en haut lieu nous ont reproché d’avoir mis en première page la photo de Gaïd Salah avec un titre tendancieux qui porte atteinte à l’image de l’armée », a expliqué Tayeb Belghiche. Ce type de sanction, caractéristique de l’ancien régime, semblait pourtant faire partie des principaux changements en cours d’implémentation par les nouvelles autorités.
Il y a quelques jours, l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP) a pourtant annoncé des conditions d’accès à la publicité institutionnelle qui évitent que cette dernière soit utilisée comme moyen de pression sur les médias.
Servan Ahougnon
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