(Agence Ecofin) - Alors que l’Egypte prépare la Cop 27, qui se tiendra à Charm el‑Cheikh, des voix s’élèvent pour demander aux médias africains de s’intéresser aux questions connexes à l’écologie. Un sujet pourrait bientôt attirer l’attention de ces médias : l’empreinte carbone du streaming, une pratique de plus en plus populaire sur le continent.
En Afrique, les débats liés à l’environnement pourraient bientôt constituer un problème pour le streaming. Que ce soit le streaming musical ou vidéo, les prédictions annoncent une importante augmentation du parc d’abonnés sur le continent. Plusieurs cabinets estiment que le streaming vidéo verra son parc d’abonnés atteindre les 15 millions d’unités à l’horizon 2027.
Pourtant, selon des chercheurs de l’université de Zurich, le secteur est responsable de 3% des émissions actuelles de carbone dans le monde. Alors que les principales firmes internationales de streaming s’installent en Afrique et prévoient d’y accroitre leur activité, le continent travaille en parallèle à réduire ses émissions dans le cadre de sa transition énergétique.
Lors de la Cop 27 qui se tient en Egypte, l’empreinte carbone du streaming pourrait être évoquée lors de la prise de mesures visant à réduire les émissions sur le continent. Les chercheurs suisses précisent que la réduction des émissions dans le secteur pourrait passer, par exemple, par la baisse de la résolution des vidéos. Ce paramètre constitue un des arguments commerciaux de toutes les entreprises de streaming et les débats sur sa réduction pourraient leur compliquer la tâche dans la promotion de leurs services.
Comme dans le secteur de la tech, ces dernières années, l’impact environnemental du streaming pourrait pousser les grandes entreprises du secteur à faire d’un faible impact carbone un thème de communication. Certains des géants du secteur, comme dans d’autres domaines, pourraient même investir dans la transition pour verdir l’activité de leurs plateformes de streaming.
Servan Ahougnon
