(Agence Ecofin) - Confrontés à la défaillance des réseaux électriques et aux enjeux de la transition énergétique, les industriels miniers s’activent de plus en plus pour produire leur propre énergie par des sources renouvelables.
La compagnie d'exploitation et de commercialisation des métaux du groupe du platine, Implats, cotée à la bourse de Johannesburg, prévoit d'introduire 520 MW d'énergie renouvelable dans son mix, dans le cadre de son ambition de réduire son empreinte carbone de 30 % d'ici 2030 et de devenir neutre en carbone en 2050.
Implats émet actuellement environ 3,3 millions de tonnes de carbone par an et vise une réduction de 1,1 million. Cette réduction devrait concerner principalement les activités de la société en Afrique du Sud (780 000 tonnes) et au Zimbabwe (280 000 tonnes).
A ce propos, Nico Muller, PDG d’Implats, a déclaré dans un entretien accordé à Mining Weekly que : « Le carbone est principalement généré par la consommation d'énergie fossile. Lorsque nous projetons notre demande énergétique totale en 2030, elle s'élève à environ 710 MW d'énergie. Pour réaliser cette réduction des émissions, nous devons installer environ 520 MW d'énergie renouvelable ».
Implats compte atteindre son objectif en développant plusieurs projets d’énergies renouvelables dans les deux pays. Au Zimbabwe, un projet d’énergie solaire photovoltaïque de 35 MW est déjà en cours de réalisation.
Pour ces deux pays africains, cette initiative d’Implats se concilie parfaitement avec les objectifs de leurs gouvernements respectifs dans le domaine de la transition énergétique et de la promotion des énergies propres. L’Afrique du Sud, par exemple, est en pleine préparation de sa transition énergétique équitable, soutenue par plusieurs pays développés, elle qui dépend encore très largement du charbon.
Abdoullah Diop
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