(Agence Ecofin) - La séparation des éléments de terres rares est l’une des raisons qui expliquent l’adjectif « rare », car ce processus est complexe et polluant. En raison de l’importance de ces métaux, des procédés plus efficaces sont donc en train d’être développés.
La compagnie minière Rainbow Rare Earths a annoncé le 20 septembre la conclusion d’un accord avec l’américain K-Technologies, spécialiste des technologies de traitement chimique basé en Floride.
Announcing exclusive IP licencing agreement with K-Technologies, for its #rareearths separation tech. The IP is ideally suited to our Phalaborwa Project, to focus on separation of only most valuable rare earth oxides within the basket – Nd/Pr, Dy & Tb #RBWhttps://t.co/rhtK3jEBoT
— Rainbow Rare Earths (@RainbowREarths) September 20, 2021
Avec ce partenariat, Rainbow peut utiliser un procédé développé par K-Tech et permettant de séparer en aval les éléments de terres rares plus rapidement qu’avec les techniques traditionnelles. Utilisant notamment la chromatographie d’échange d’ions, ce procédé représente un gain considérable de temps et d’argent, car il nécessite moins d’étapes de traitement à franchir avant d’isoler les éléments utiles.
La technologie permettra donc à Rainbow de cibler les oxydes de terres rares ayant le plus de valeur actuellement, à savoir le néodyme, le praséodyme, le dysprosium et le terbium, au lieu de vendre à ses clients le carbonate de terres rares mélangées précédemment envisagé. Il faut souligner que les quatre éléments de terres rares suscités sont les plus demandés dans le cadre de la révolution verte, en raison notamment de leur utilisation dans les aimants des éoliennes.
« Si les résultats de l’évaluation économique préliminaire, actuellement en cours à Phalaborwa, sont atteints, en utilisant cette technologie de séparation éprouvée, cela apportera des avantages considérables […] en termes de dépenses d’investissement et d’exploitation », s’est réjoui George Bennett, PDG de la compagnie.
CEO George Bennett discusses the Company's rare earths separation technology agreement with K-Technologies Inc. on @FlagstaffIR TV #RBW
Watch now: https://t.co/LgLo7u4c0o
— Rainbow Rare Earths (@RainbowREarths) September 20, 2021
En échange d’un versement de 5,5 millions $ sur chaque projet, notons que Rainbow a le droit exclusif d’utiliser le procédé de K-Tech dans la région couverte par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). De ce fait, la compagnie peut utiliser la technologie à Phalaborwa en Afrique du Sud, mais aussi dans tout autre pays membre de la SADC comme le Burundi, pays dans lequel Rainbow possède la mine de terres rares Gakara.
Emiliano Tossou
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