(Agence Ecofin) - En Afrique, l’industrie de la volaille est le premier contributeur au PIB agricole. Si pour cette raison, la filière est stratégique pour le pays, elle doit toutefois faire face à des importations à bas prix qui contribuent à plomber sa compétitivité et réduire ses profits.
En Afrique du Sud, la Commission de l’administration du commerce international (ITAC) vient de recommander à l’exécutif la reconduction des droits antidumping appliqués sur la volaille non désossée en provenance de trois pays d’Europe. Plus précisément, cela signifie l’application pour 5 ans supplémentaires, de tarifs de l’ordre de 30 %, 22,81 % et 73,3 % sur les marchandises venant respectivement du Royaume-Uni, des Pays-Bas et d’Allemagne.
Pour aboutir à cette recommandation, l’ITAC a mené des investigations à la suite de la demande de l’Association sud-africaine de la volaille (SAPA) qui souhaitait une poursuite des restrictions tarifaires.
Cette enquête a notamment conclu que les trois pays concernés ont continué à expédier dans la nation arc-en-ciel, de la volaille à un prix plus bas que sur le marché intérieur (dumping) malgré l’instauration desdits droits en 2015.
Avec cet avis favorable, la SAPA ne cache pas sa satisfaction. D’après Izaak Breitenbach, son directeur général, il s’agit d’une mesure importante qui permettra d’assurer la croissance économique et la création d’emplois dans l’industrie.
Pour rappel, l’Afrique du Sud produit environ 1,5 million de tonnes de viande de volaille par an.
Espoir Olodo
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