(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, l’Alliance démocratique doute de l’efficacité des réformes visant à financer le radiodiffuseur public. Rappelant que la SABC ne doit pas vivre aux dépens du Trésor public, le parti propose de retirer l’obligation des autres plateformes de diffuser son contenu, lui permettant de le vendre.
Le parti de sud-africain Alliance démocratique (DA) propose au gouvernement de retirer l’obligation pour les opérateurs de télévision payante de diffuser le contenu du radiodiffuseur public. Cela serait, selon le parti d’opposition, une méthode plus adaptée pour financer ce dernier.
Il faut savoir que depuis plusieurs semaines, la redevance audiovisuelle subit de nombreuses réformes pour financer plus efficacement la SABC. Les autorités envisagent même qu’elle soit payée par Netflix et MultiChoice.
Pour l'Alliance démocratique, supprimer l’obligation de diffuser le contenu de la SABC pour les autres plateformes permettra au radiodiffuseur public de vendre librement le contenu qu'elle produit et de facturer des frais de distribution pour ses chaînes. De quoi permettre à la SABC d'éviter « de devoir faire appel au Trésor public pour un renflouement constant ».
« La SABC doit survivre pour fournir des informations et des contenus de qualité dans les 11 langues officielles, mais elle doit le faire sans dépendre des renflouements du gouvernement ou de l'augmentation des redevances », explique l’Alliance démocratique dans un communiqué. Pour le parti, les réformes envisagées pour la redevance audiovisuelle sont compliquées à mettre en place. Le radiodiffuseur public devrait donc se tourner vers d’autres méthodes.
Servan Ahougnon
