(Agence Ecofin) - La praticité et les autres avantages de l’e-learning ont été particulièrement mis en évidence en Afrique lors des plus de 2 ans de Covid-19. Plusieurs pays réfléchissent à officialiser l’introduction de ce mode d’enseignement dans leurs systèmes.
Durant la pandémie de Covid-19, l’école a été perturbée en Afrique du Sud. Afin de protéger les élèves et autres apprenants de futures crises, les autorités publiques ont décidé de faire des TIC un atout.
Lors du sommet organisé par la multinationale sud-africaine Naspers mercredi 23 mars, la ministre des Communications Khumbudzo Ntshavheni (photo) a annoncé l’introduction prochaine de la scolarité en ligne dans le système éducatif d’Afrique du Sud. Selon elle, 18 000 écoles publiques seront préalablement connectées à Internet. Les autorités sud-africaines comptent d’ailleurs sur les principales entreprises de télécommunications du pays qui ont récemment reçu du spectre télécoms à haut débit pour effectuer cette tâche.
Unlocking the potential of South Africa's Digital Economy#SAINVESTMENTSummit pic.twitter.com/fcoUvaZQeq
— Khumbudzo Ntshavheni (@Khu_Ntshavheni) March 23, 2022
Selon la ministre « tous les élèves des écoles publiques, de la première à la douzième année, ainsi que ceux des collèges communautaires, disposeront d’une adresse électronique dotée de dispositifs de sécurité et de signatures numériques. Cela permettra aux enseignants de partager du contenu éducatif avec les apprenants et d'aboutir à un certain niveau d’apprentissage en ligne ».
Avec la crise de la Covid-19 ces deux dernières années et la fermeture des écoles occasionnée, l’éducation en ligne a connu un essor important en Afrique. Plusieurs entreprises locales comme MTN se sont lancées sur ce segment et proposent un programme numérique depuis octobre 2021. L’université du Cap a également lancé un lycée en ligne en 2022. Cette dernière a déjà enregistré 8 000 candidatures pour ses cours, apprend-on sur We AreTech Africa.
L’école en ligne est une alternative intéressante quand toutes les conditions sont en place. Le ministère de l’Éducation de base développe d’ailleurs un nouveau cadre pour réguler le secteur. En janvier dernier, Angie Motshekga, la ministre en charge, affirmait que le cadre réglementaire « a été partagé avec les départements provinciaux de l’éducation pour qu’ils apportent leur contribution et leurs commentaires, avant qu’il puisse être distribué aux autres parties prenantes ».