(Agence Ecofin) - Le radiodiffuseur national sud-africain fait face à d’importants problèmes financiers depuis près d'une décennie. Sa situation économique n’est pas arrangée par la difficulté qu'elle éprouve à percevoir les redevances audiovisuelles que doivent payer les citoyens.
En Afrique du Sud, la South African Broadcasting Corporation (SABC) a de nouveau souhaité que les opérateurs de télévision payante prélèvent sa redevance TV. Le radiodiffuseur public a réitéré cette doléance lors des audiences publiques au ministère des Communications, le lundi 20 septembre.
Il faut rappeler que les autorités sud-africaines ont approuvé en juillet un projet de loi permettant de redéfinir le fonctionnement du prélèvement de la taxe ainsi que les terminaux concernés. « Malheureusement, le projet de loi de la SABC conserve le système obsolète de redevance TV et ne tient pas compte de l'avis de la SABC selon lequel il devrait être remplacé par une redevance de radiodiffusion publique neutre sur le plan technologique, qui exempterait les indigents, et devrait être collectée en partie par l'opérateur dominant de télévision payante », a déclaré le radiodiffuseur public.
Lors des discussions, la SABC a proposé que la nouvelle taxe soit imposée à tous les ménages et basée sur la possibilité d'accéder aux services de la SABC, plutôt que sur l'utilisation réelle de ces services. Le radiodiffuseur public a également souhaité que les opérateurs de télévision payante soient tenus de collecter la redevance auprès de leurs abonnés.
Rappelons que la SABC avait déjà évoqué la possibilité de payer une redevance TV par ménage, de même que l’extension de la taxe aux smartphones, tablettes, aux ordinateurs et autres appareils. Le projet de loi approuvé privilégie la redevance TV par rapport à la taxe sur les ménages et ne précise pas comment le radiodiffuseur percevra la redevance TV. Il stipule que l'Autorité indépendante des communications d'Afrique du Sud sera responsable de la réglementation des licences TV en consultation avec la SABC et le ministre des Communications.
Isaac K. Kassouwi (stagiaire)