(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, la contrebande de cigarettes a encore un bel avenir. D’après l’industrie du tabac, le phénomène s’est encore renforcé durant la période d’interdiction des ventes et la reprise de l’activité légale aura du mal à enrayer sa dynamique.
En Afrique du Sud, la contrebande de cigarettes n’est pas près de s’essouffler malgré la reprise de l’activité du marché légal du tabac le 15 août dernier.
Alors que le trafic illégal battait son plein depuis quelques années dans le pays, le phénomène a encore gagné du terrain pendant la période de prohibition qui a vu la fermeture des points de vente légaux. D’après un rapport de l’Université de Cape Town publié en juillet, près de 93 % des fumeurs se sont ainsi tournés vers le marché noir pour s’approvisionner en cigarettes durant l’interdiction.
Selon les estimations de British American Tobacco (BAT), l’Afrique du Sud possède déjà le plus important marché mondial de cigarettes illégales avec une part de 78 % du total des ventes.
Face à l’ampleur du phénomène, la compagnie a déjà appelé le gouvernement à ratifier « urgemment », le protocole international de l’OMS sur la lutte contre le commerce illicite des produits du tabac, adopté en 2012, alors que d’autres acteurs comme Japan Tobacco International (JTI) ont préféré fermer leurs usines de fabrication sur le sol sud-africain.
Pour rappel, le marché de la contrebande de cigarettes qui se nourrit notamment du flux quittant le Zimbabwe, prive chaque année, le gouvernement de 8 milliards de rands en recettes fiscales.
Espoir Olodo
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