Alors que le réchauffement climatique et les problèmes environnementaux ont tendance à s’aggraver, l’un des problèmes majeurs de ce siècle semble être les déchets plastiques. Il y a peu, une infographie très parlante évoquait la manière avec laquelle l’humanité traite ce type de déchets.
Un recyclage encore très marginal
La question du plastique revient très souvent dans l’actualité, particulièrement celle des micro et nano-plastiques. Il faut dire que ces derniers se trouvent aujourd’hui un peu partout dans le monde, à tel point que le corps humain en contient également. En février 2025, une étude étasunienne démontrait même une présence de microplastiques dans le cerveau humain, à des taux élevés. De plus, une telle concentration a aussi été relevée dans d’autres organes tels que les reins, les poumons, le pénis, ou encore le foie.
Face à l’omniprésence du plastique et de ses déchets, le recyclage semble être une solution bienvenue. Néanmoins, cette option reste marginale, comme le montre une infographie (voir ci-après) publiée par le site Visual Capitalist en janvier 2025. Le document intègre des données sur la période 2000-2019, provenant de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et plus précisément, de la plateforme Our World in Data.
Selon les résultats, près de la moitié des déchets plastiques (49%) font l’objet d’un enfouissement, tandis que 19% finissent leur course dans des incinérateurs. Citons également 22% de ces déchets définis comme étant « mal gérés », à savoir brulés de manière sauvage, jetés dans des cours d’eau (ou à la mer) ou encore, finissant dans des décharges insalubres. En réalité, le recyclage concerne seulement 9% des déchets plastiques à l’échelle globale.

Le recyclage, une « fausse solution » ?
Si la part des déchets recyclés semblent dérisoire, l’inquiétude concerne évidemment les autres moyens de gestion. Ces solutions non durables sont tout autant de sources de pollution relatives à l’eau, les sols ainsi que l’air. Néanmoins, le recyclage ne serait pas non plus la solution idéale au problème des déchets plastiques. En 2021, Amos Wemanya responsable de la campagne Greenpeace contre le plastique en Afrique affirmait que le recyclage était une fausse solution.
Il faut dire que le recyclage n’a en soi aucunement la capacité de traiter l’intégralité des déchets plastiques. Entre 1950 et 2015, l’humanité a produit pas moins de 8,3 milliards de tonnes de plastique, dont la moitié polluent encore aujourd’hui la nature et les décharges. De plus, de très nombreux déchets se trouvent dans les océans, si bien que leur récupération représente un énorme défi. En toile de fond, la question de la fragmentation de ces déchets en microplastiques préoccupe de plus en plus et pourrait à terme devenir un problème de santé public majeur.
Pour Amos Wemanya, la solution en théorie la plus efficace pour limiter les dégâts serait de stopper dès maintenant la production de plastique. Après cela, des systèmes alternatifs pourraient voir le jour, encourageant notamment la réutilisation et la revalorisation du plastique existant.