(Agence Ecofin) - Créé en 1999, le G20 vise à favoriser la concertation internationale, en intégrant le principe d'un dialogue élargi tenant compte du poids économique croissant pris par un certain nombre de pays. Jusque-là, le seul pays africain membre du G20 est l’Afrique du Sud.
Le président ghanéen Nana Akufo-Addo, a déclaré le mercredi 22 septembre, qu’il faut admettre l'Union africaine (UA) au sein d’un G21 élargi, comme c’est le cas de l’Union européenne au sein du G20. C’était lors de sa prise de parole à la 76e session de l'Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York, aux Etats-Unis.
Pour M. Akufo-Addo « avec l'Union africaine à la table, le groupe aurait soudainement la représentation de cinquante-quatre pays supplémentaires, de 1,3 milliard de personnes supplémentaires et d'une production supérieure de 2,3 billions de dollars. Cette extraordinaire augmentation de la représentation n'ajoutera qu'un seul siège à la table, et environ dix minutes à la discussion ».
Read my speech at the 76th Session of the United Nations General Assembly here: https://t.co/26iKkv3NuT #UNGA
— Nana Akufo-Addo (@NAkufoAddo) September 23, 2021
Cette admission aurait un effet galvanisant pour l’Afrique, notamment en renforçant la coordination et la cohérence des politiques dans les cinquante-quatre économies du continent. Il a ajouté qu’elle redéfinira la coordination des politiques mondiales pour permettre l'émergence d'un monde « plus prospère, inclusif et durable ».
Le président du Ghana en a profité pour réitérer l’engagement de l’Afrique dans la lutte contre le changement climatique, même s’il a ensuite précisé que « maintenir l'équilibre crucial entre les impératifs économiques, politiques et environnementaux » permettra de faciliter cette lutte.
Enfin, M. Akufo-Addo a déclaré que malgré son impact négatif sur l’économie mondiale, la pandémie de covid-19 offre une occasion historique de repenser la coopération économique mondiale fondée sur toutes les économies, la mutualité, l'équité, la durabilité et la prospérité collective.
Il a reconnu que l'allocation historique de 650 milliards de dollars de DTS par le Fonds monétaire international (FMI) devrait être perçue comme un effort pour faire passer l'Afrique au niveau supérieur de développement humain et assurer une prospérité mondiale durable. Ces DTS devraient permettre de financer l'acquisition et la fabrication de vaccins, les investissements climatiques et écologiques, ainsi qu'un mécanisme de stabilité panafricain, à l'instar du mécanisme européen de stabilité qui garantirait la stabilité financière sur le continent.
Isaac K. Kassouwi (stagiaire)