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République de GuinéeTravail - Justice - SolidaritéMINISTÈRE DE LA SANTÉ Dr Edouard Niankoye LAMAMinistre d’Etat, Ministre de la SantéRépublique de Guinée Depuis plus de trente années, la République de Guinée a bâti son système de santé autour de la politique de soins de santé primaires. La mise en œuvre de cette politique a permis d’améliorer la disponibilité et l’accessibilité des soins de santé essentiels de base à un moment donné. Cependant, force est de constater que des faibles performances subsistent encore. La crise sanitaire liée à l’épidémie de la maladie à virus Ebola, qu’a connu le pays entre 2014 et 2015, a permis de mettre à nu les faiblesses majeures qui assaillent le bon fonctionnement du système de santé guinéen. En réponse à cette performance, le gouvernement guinéen avec ses partenaires a élaboré et mis en œuvre un plan national de Développement Sanitaire (PNDS) couvrant la période 2015- 2024. La mise en œuvre opérationnelle de ce PNDS se fait à travers les plans triennaux et annuels. C’est pour moi, un grand plaisir et une occasion solennelle de procéder à la communication sur le bilan de mon département qui fournit les informations sur les tendances des principaux indicateurs de santé depuis la fin de l’épidémie de la maladie à virus Ebola et qui dresse les perspectives pour les trois prochaines années. Ainsi, la prévalence nationale du paludisme est passée de 44% en 2012 à 15% en 2016. Le taux de mortalité maternelle a connu une diminution au cours de ces dernières années, passant de 724 à 550 pour 100 000 naissances entre 2012 et 2016. En matière de lutte contre la maladie, des efforts énormes ont été fournis pour parvenir à l’arrêt de la circulation du virus de l’épidémie de la maladie à virus Ebola, et du polio virus. En dépit de cette progression positive des indicateurs, des efforts restent encore à déployer en matière : (i) de réduction du taux de mortalité maternelle qui reste encore parmi les plus élevé au monde, (ii) d’amélioration de l’accès et de la qualité des services de santé à tous les niveaux, et (iii) de la qualité des données sanitaires pour la prise de décision basée sur l’évidence. Je suis convaincu que les acteurs tireront profit du contenu de cet article dans le cadre de la planification des interventions futures, alignées sur les priorités du Ministère de la Santé, afin d’avoir un impact optimal sur la santé de la population Guinéenne. Je saisis cette opportunité pour remercier, au nom du Président de la République, Prof. Alpha Condé et du Gouvernement guinéen, l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour tous les appuis apportés au secteur de la santé et pour les efforts consentis pour l’amélioration des performances de notre système de santé. Tandence des principaux indicateurs 2012 - 2018IndicateursTendance des indicateurs20122016 2018Ratio de mortalité maternelle pour 100 000 NV724550-Prévalence du paludisme 44% 15% -Prévalence contraceptive pour les femmes en union 5,6% 8,7%11,0%Couverture des enfants de 12 – 23 mois complètement vaccinés 37,0%26,3%24,0%Part du budget de l’Etat alloué au secteur santé 1,98%4,66%7,02%Sources : EDS et MICS Guinée Interventions clés Les progrès réalisés dans l’atteinte des indicateurs décrits ci-dessus ont été rendus possibles grâce à quelques activités clés réalisées après la crise Ebola, que sont :Au titre du leadership et de la gouvernance Elaboration et mise en œuvre de nouveaux documents de politique et de stratégies sanitaires ; Redynamisation des instances de coordination du secteur de la santé au niveau central et déconcentré du Ministère de la Santé ; Révision du cadre institutionnel et organique, après l’audit institutionnel, organisationnel et fonctionnel du Ministère de la santé en 2016 ; Etablissement et signature des contrats d’objectifs entre cabinet et les services déconcentrés du Ministère de la Santé, Début de la mise en œuvre de l’approche « Une Seule Santé » ou OneHealth : Santé Humaine, Santé Animale et Environnement.Au titre du financement de la santé Augmentation de la contribution de l’Etat dans le financement de la santé passant de 81 milliards de GNF en 2011, soit 2% à plus de 1 349 milliards GNF en 2019, soit près de 8% du budget total national ; Expérimentation d’une phase pilote de l’approche de financement basé sur les résultats dans la région de Mamou, sous appui technique et financier de la Banque Mondiale.Au titre de la lutte contre la maladie Création d’une nouvelle direction nationale des grandes endémies et de la lutte contre la maladie ; Création de la première agence nationale de sécurité sanitaire avec construction des centres de traitement épidémiologique (CTEPI) dans les 38 districts sanitaires ; Mise en place de 8 équipes régionales et 38 équipes préfectorales d’alerte et de riposte contre les épidémies (ERARE et EPARE) ; Mise en place d’un centre national d’opération d’urgence (COU) à Conakry et 34 centres préfectoraux d’opération d’urgence à l’intérieur du pays ; Vaccinations nationales ont permis de vacciner 3 986 075 enfants de 0 à 5 ans en moyenne par an contre la poliomyélite ; Distribution de plus de 8 000 000 de moustiquaires imprégnées d’insecticides à travers les campagnes et les services de routines (stratégies fixes et avancées) ; Prise en charge par les antirétroviraux (ARV) de plus de 39 000 personnes vivant avec le VIH ; mais la couverture reste faible, car seulement 35% des personnes vivant avec le VIH bénéficiaient des ARV en 2017.Au titre des ressources humaines pour la santé Pour faire face au déficit du personnel de santé mis en exergue après la crise de l’épidémie de la maladie à virus Ebola, 4 470 nouveaux agents de santé sont recrutés, déployés, permettant de faire passer les effectifs de 8 823 en 2011 à 13 293 en 2019, soit une augmentation de 51% ; Mise en place d’un système informatisé de gestion des données sur les ressources humaines de la santé.Au titre des médicaments, vaccins, produits sanguins, infrastructures, équipements et technologie médicales Pour soutenir le programme présidentiel qui vise la gratuité de soins pour les femmes et les enfants, 492 000 kits dont 12 000 kits Césariens et 480 000 kits de Consultations Prénatales (CPN) et d’accouchements ont été fournis en 2018 ; Pour faire face à l’insuffisance des infrastructures sanitaires, le gouvernement a construit ou rénové 223 centres de santé, 6 Centres de Santé Améliorés, un centre national d’hémodialyse, deux hôpitaux nationaux de référence de grands standing (de Kipé et de Donka) au cours de la période 2011 – 2019 ; Dans le cadre de la mise en œuvre de sa nouvelle politique sanitaire, le gouvernement guinéen a mis en place le tout premier nouveau service national d’informatisation et de modernisation du système de santé. Au titre des prestations et offres de services de santé de qualité Dans son ambition d’augmenter incessamment la couverture des services de santé, le Ministère de la santé a développé une nouvelle politique et stratégie de la santé communautaire : redéfinition des attributions des agents de santé communautaire, harmonisation du paquet d’activité et primes des agents de santé communautaire, fonction publique locale, etc.; 40 communes de convergence pilotes ont été mises en place pour renforcer l’implication de la communauté dans la gestion des problèmes et maximiser l’effet des interventions (éducation, santé, eau, hygiène, assainissement et nutrition).Au titre de l’information sanitaire et de la recherche en santé Pour améliorer la disponibilité et la qualité de l’information sanitaire utile à la prise de décision, le Ministère de la Santé, avec l’appui de ses partenaires a mis en place, depuis 2016, une plateforme unique et intégrée DHIS2 (District Heath Information Software 2) dans les 38 districts que compte le pays et 178 centres de santé sur 412 ; Depuis 2018, le Ministère de la santé s’est doté d’une politique nationale de la recherche en santé, avec son plan stratégique. Défis du secteur de la santéRégulation du système pharmaceutique pour sa meilleure efficience au profit de la population ; Redynamisation de l’Inspection Générale de la Santé (contrôle, audit, évaluation et conseil) ; Augmentation des revenus de l’état dans la santé pour prétendre aller vers la couverture sanitaire universelle ; Mise en place d’une stratégie et de mécanismes incitatifs, de motivation et de fidélisation des personnels de santé ; Meilleure régulation des structures privées impliquées dans l’offre de services de santé afin de contribuer à l’augmentation de l’accès aux soins ; Disponibilité de l’information de qualité en temps réel, y compris les informations sur les finances, les ressources humaines, les équipements et produits de santé. Perspectives Recrutement de 5000 agents de santé, toutes catégories confondues ; Construction de sept (7) hôpitaux régionaux : Labé, Kankan, N’Nzérékoré, Kindia ; Boké, Mamou et Faranah ; Poursuivre l’initiative présidentielle relative à la gratuité de la césarienne ; Renforcement de la prévention et du contrôle des maladies (transmissibles et non-transmissibles) dans les établissements de soins publics et privés ; Renforcer l’autonomisation des communautés dans le processus de résolution des problèmes de santé Mettre à l’échelle la stratégie de financement basé sur les résultats et la prise en charge gratuite des indigents ; Mettre en place le mécanisme de fonction publique locale pour pallier la pénurie des ressources humaines en Santé en périphérie ; Renforcer les mécanismes de revue et de riposte des décès maternels néonatals et infantiles. CHU DONKA EN PHASE DE FINITION

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