(Agence Ecofin) - Considéré comme l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, le Zimbabwe est englué dans une crise économique depuis plusieurs années. Il fait également face à des sanctions américaines et européennes qui compliquent, selon les autorités du pays, ses plans de reprise économique.
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) demande la levée immédiate des sanctions contre le Zimbabwe. L’annonce a été faite le lundi 25 octobre, via le site Internet de l’organisation régionale.
Elle se dit inquiète pour le pays, et désapprouve les mesures d’austérité qui lui sont imposées. Selon la SADC, le maintien de ces sanctions empêche le pays de se relancer économiquement et d’envisager une croissance durable.
« En tant que région, nous restons convaincus que les sanctions imposées au Zimbabwe, qu'elles soient ciblées ou restrictives, constituent une contrainte et une entrave fondamentales aux perspectives de redressement économique, de sécurité humaine et de croissance durable du pays », peut-on lire dans le communiqué.
L’actuel président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa ainsi qu’une centaine de personnalités et d’entités juridiques du pays sont sous le coup de sanctions américaines et européennes, depuis près de vingt ans. L’année dernière, les Etats-Unis avaient décidé de prolonger les sanctions en réponse à une répression d’opposants.
Le Zimbabwe qui, en plus de la covid-19, est confronté à des catastrophes naturelles (cyclones Chalane en décembre 2020 et Eloïse en février 2021), peine à attirer les investisseurs, du fait de ces sanctions.
Depuis le début des années 2000, l’économie zimbabwéenne connaît des difficultés. Avec l’avènement de la covid-19 et la longue période de sécheresse, la situation a empiré. En 2020, le PIB du pays a connu une chute de 10%, selon la Banque africaine de développement (BAD). Cette même année, l’inflation a fortement augmenté passant à 622,8% contre 226,9% en 2019.
Pour rappel, la SADC avait déjà demandé une première fois, la levée des sanctions contre le Zimbabwe, indiquant qu’elles affectaient toute la région.
Jean-Marc Gogbeu (stagiaire)
