(Agence Ecofin) - Arcadia représente l’un des projets de lithium les plus prometteurs en Afrique, avec Manono en RDC et Goulamina au Mali. A Harare, les autorités cherchent donc à miser sur cet actif pour participer directement au marché des batteries électriques. Il faudra néanmoins surmonter des obstacles.
Au Zimbabwe, Huayou Cobalt mettra sur pied une unité de transformation locale du lithium d’Arcadia en matériau pour batteries électriques, une fois que « les conditions économiques et de construction seront réunies ». C’est ce qu’a rapporté Reuters jeudi, quelques jours après une décision de la Commission de la concurrence et des tarifs du pays.
Le régulateur a en effet posé comme condition au rachat du projet auprès de l’australien Prospect Resources l’engagement du nouveau propriétaire chinois à produire du lithium de qualité batterie dans les cinq ans après le début de la production.
Pour Huayou Cobalt, les difficultés à assurer l’approvisionnement en énergie et en divers intrants rendent cet objectif quasi impossible à atteindre à court terme. « Le développement d’infrastructures qui permettraient le raffinage à proximité de la production [ne peut se faire] sans le soutien de partenaires locaux et sans les bonnes conditions », précise la compagnie.
Pour rappel, Arcadia devrait entrer en production en 2023, grâce notamment à un investissement de 300 millions de dollars annoncé en mai par Huayou Cobalt. Selon une étude de faisabilité optimisée publiée par l’ancien propriétaire, le projet peut livrer une moyenne annuelle de 107 500 tonnes de pétalite chaque année et 133 300 tonnes de spodumène chimique sur 20 ans.
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