(Agence Ecofin) - Porté par l’exploitation du cuivre, le secteur minier représente plus de 10 % du PIB et plus de 70 % des exportations en Zambie. C’est donc un secteur vital de l’économie qui est désormais touché par la crise énergétique traversée depuis quelques semaines par le pays d’Afrique australe.
En Zambie, la compagnie nationale d’électricité Zesco a étendu son programme de rationnement aux compagnies minières actives dans le pays. C’est l’annonce faite mardi 10 janvier par son président Vickson Ncube indiquant que ces dernières cèderont 110 mégawatts.
Le choix d’inclure le secteur minier, qui constitue un pilier de l’économie nationale, dans les clients victimes du délestage en cours depuis quelques semaines illustre à quel point la situation est grave. La semaine dernière déjà, Zesco a fait passer à douze le nombre d’heures de coupure de l’électricité pour les clients domestiques, contre six auparavant.
Le pays qui dépend à 75 % de l’hydroélectricité pour son approvisionnement énergétique, fait en effet face à des niveaux anormalement bas du lac Kariba, alimentant la centrale électrique de Kariba North Bank. Selon le président de la Zesco, il faudra attendre le milieu du mois prochain pour observer une légère amélioration et la fourniture de l’énergie devrait redevenir stable vers la fin du premier trimestre, à mesure que les niveaux d’eau augmentent.
Pour rappel, les compagnies actives comprennent First Quantum Minerals, Barrick ou EMR Capital. Elles font partie de celles qui exploitent toutes du cuivre et contribuent à faire du pays le deuxième producteur africain du métal rouge. Pour le moment, ces entreprises n’ont pas fourni d’indications sur l’ampleur de l’impact du délestage sur leurs activités.
