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Un phénomène tardif et inhabituel : la Niña est enfin en cours

Un phénomène tardif et inhabituel : la Niña est enfin en cours

  • mardi 14 janvier 2025
  • 22

Récemment, les autorités météorologiques ont annoncé qu’un phénomène météorologique inhabituel de type La Niña, qui devait commencer l’été dernier, est désormais en cours. Bien que ce phénomène, lié aux variations climatiques naturelles dans l’océan Pacifique, ait mis plus de temps que prévu à se manifester, il devrait rester plus faible et plus court que d’habitude. Ce retard dans le développement de La Niña suscite l’intérêt des chercheurs et des climatologues qui tentent de comprendre les facteurs sous-jacents de ce phénomène climatique complexe.


Qu’est-ce que La Niña ?

La Niña fait partie du cycle naturel appelé oscillation australe El Niño (ENSO), un modèle climatique qui alterne entre des périodes de réchauffement (El Niño) et de refroidissement (La Niña) des eaux du Pacifique tropical. Ce cycle, qui dure de deux à sept ans, affecte la météo mondiale en influençant les températures atmosphériques et marines, ce qui provoque des changements notables dans les conditions climatiques à travers le globe.

Lors d’un épisode de La Niña, les températures de l’océan Pacifique tropical deviennent plus froides que la normale, ce qui a des conséquences sur le climat. De manière très générale, dans l’hémisphère nord, La Niña entraîne généralement des hivers plus froids et plus humides, particulièrement au Canada et dans le nord des États-Unis. À l’inverse, le sud des États-Unis connaît des conditions plus chaudes et plus sèches.

En outre, La Niña favorise souvent une activité plus intense dans l’Atlantique en augmentant le nombre d’ouragans. Ce phénomène a ainsi un impact direct sur les saisons de tempêtes et les événements climatiques extrêmes.


Un phénomène qui tarde à se développer

Le phénomène La Niña qui se manifeste actuellement a mis plus de temps à apparaître que prévu. En effet, les autorités météorologiques s’attendaient à ce qu’il commence dès l’été dernier, mais il n’a été observé qu’en décembre. Selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), la période où les températures de surface de la mer dans le Pacifique tropical ont été suffisamment froides pour déclencher le phénomène La Niña n’a été atteinte qu’à ce moment-là. Même si le phénomène a pris du retard, les scientifiques affirment que les pièces du puzzle se sont finalement mises en place pour donner naissance à cet événement climatique.

Le retard de La Niña n’est pas totalement inhabituel, mais cette année, la faible intensité du phénomène est frappante, avec des températures de la mer qui ne sont pas aussi froides que celles observées lors d’épisodes plus marqués de La Niña. En outre, la NOAA a précisé que cet épisode de La Niña est probablement plus court, avec une durée estimée jusqu’en avril 2025. Les chercheurs de la NOAA notent également que bien que La Niña soit en cours, il existe une probabilité de 60 % que des conditions neutres (ni El Niño, ni La Niña) suivent entre mars et mai 2025.

La Niña
Organigramme de la NOAA pour déclarer La Niña. Crédits : NOAA Climate.gov

Les impacts attendus de La Niña

Comme dit précédemment, les effets de ce phénomène sur le climat sont bien documentés et l’on s’attend à ce que ce phénomène ait des conséquences sur la météo dans plusieurs régions du monde. En Amérique du Nord par exemple, les hivers dans le nord des États-Unis et au Canada devraient être plus froids et plus humides que d’habitude. De nombreuses régions, notamment les Grands Lacs, pourraient observer davantage de chutes de neige. Au sud des États-Unis, on prévoit au contraire des températures plus élevées et des conditions plus sèches. Cela pourrait aggraver la sécheresse dans certains états comme la Californie, déjà confrontée à des problèmes de gestion de l’eau.

La Niña pourrait également influencer la saison des ouragans dans l’Atlantique, favorisant une activité plus intense. Les années précédentes, des épisodes marqués de La Niña ont coïncidé avec une augmentation du nombre de tempêtes tropicales et d’ouragans. Si le phénomène actuel suit la tendance, il est possible que des conditions propices à la formation d’ouragans plus violents soient observées dans l’Atlantique, bien que des facteurs comme la température de l’eau et les courants atmosphériques jouent également un rôle clé.

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