(Agence Ecofin) - Les électeurs de la Tanzanie vont choisir parmi 15 candidats à la présidentielle, dont le président sortant, John Magufuli, qui brigue un second mandat présidentiel. En embuscade, le principal opposant Tundu Lissu tentera de créer la surprise.
Plus de 29 millions d’électeurs inscrits en Tanzanie continentale et 556 000 sur l’archipel semi-autonome de Zanzibar, constituant la République unie de Tanzanie (environ 58 millions d’habitants), se rendront aux urnes ce mercredi 28 octobre pour élire simultanément leur président et leurs députés.
Quinze (15) candidats sont en lice pour le scrutin présidentiel, dont le président sortant, John Magufuli, âgé de 61 ans, au pouvoir depuis 2015 qui brigue un second mandat présidentiel.
Surnommé « Bulldozer », John Magufuli, candidat du parti Chama cha Mapinduzi (CCM), bénéficie d’un bilan économique quelque peu favorable basé sur une série de réformes économiques radicales, une politique axée sur les grands travaux, et une lutte médiatisée contre la corruption. Cela a permis au pays d’enregistrer une croissance de l’ordre de 7% du PIB en 2018 et 2019.
Le principal challenger de Magufuli est l’opposant Tundu Lissu qui est retourné en Tanzanie en juillet 2020, après trois ans de soins en Belgique suite à une tentative d'assassinat. Cet avocat miraculé, âgé de 52 ans, tentera avec son parti Chadema de créer l’alternance politique en capitalisant sur le net recul des libertés individuelles et des droits humains dans le pays. Une situation d’ailleurs relevée par plusieurs organisations de droits de l’homme.
L’opposition s’inquiète par ailleurs de la transparence de ce scrutin, soulignant le fait que plusieurs membres de la Commission électorale ont été nommés par le chef de l’Etat lui-même.
Dans une série de tweets, Tundu Lissu s’est inquiété des « irrégularités de grande ampleur » qui menacent « l’intégrité du scrutin ».
Borgia Kobri
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