(Agence Ecofin) - La location d’infrastructures de production électrique, pratiquée par certains pays n’est pas sans risques. Le fournisseur pouvant arrêter sa prestation en cas de non-paiement comme ce fut le cas au Darfour avec Karadeniz. Mais heureusement, la situation semble réglée.
Au Soudan, l’électricité a été restaurée dans la plupart des villes du Darfour plongées dans le noir depuis plus d’une semaine. Les délestages étaient devenus un problème majeur dans le pays au cours de ces derniers mois. Mais il y a quelques jours, Karadeniz Powership, la compagnie turque qui fournit le pays grâce à ses unités mobiles a arrêté son approvisionnement, après plusieurs mois de service minimum. Elle espérait ainsi pousser le gouvernement à s’acquitter de ses arriérés de paiement.
Cette privation d’électricité a affecté les services de base tels que les services hospitaliers de soins intensifs, les laboratoires, les banques de sang ainsi que l’ensemble du système sanitaire. Des protestations ont eu lieu dans la localité de Nyala, capitale du Sud Darfour. La tension engendrée par cette privation d’énergie a également failli emporter le gouverneur de l’Etat d’East Darfour, selon radio Dabanga.
En définitive, même si l’électricité a été rétablie, les autorités n’ont pas annoncé qu’elles se sont acquittées de la dette revendiquée par Karadeniz. Ce qui pourrait éventuellement entraîner d’autres interruptions d’alimentation dans le futur.
Gwladys Johnson Akinocho
Lire aussi:
11/01/2021 - Soudan du Sud : le pays pourrait replonger dans le noir faute de devises étrangères