(Agence Ecofin) - Une étude menée conjointement par le CRADEC* et notre expert financier Idriss Linge a révélé une bien triste réalité : de 2008 à 2018, les flux financiers illicites dans le secteur commercial ont engendré environ 31,5 milliards USD (17 600 milliards FCFA) de pertes pour l’Etat camerounais.
Des chiffres issus d’une analyse comparative de données miroirs, notamment les chiffres enregistrés à l’import/export et ceux des partenaires économiques du pays, mais aussi d’estimations dans le secteur pétrolier et le domaine des services ou les transactions se font majoritairement vers des comptes offshores ou au sein de réseaux intragroupes. Autant de facteurs qui empêchent le Cameroun de disposer de ressources.
Pour le Directeur exécutif du CRADEC, Jean Mballa Mballa, il urge de prendre des mesures pour lutter contre ces flux illicites ainsi que contre la corruption et le blanchiment d’argent. Le rapport sera présenté aux autorités gouvernementales, dont une action ciblée et résolue aiderait à clarifier certaines questions relatives à la dette camerounaise.
*Centre régional africain pour le développement endogène et communautaire