(Agence Ecofin) - Les compagnies minières actives sur le cuivre en RDC vont pouvoir continuer à exporter leurs produits jusqu’en avril 2021. Le gouvernement vient de leur accorder une nouvelle dérogation à l’embargo sur les exportations de minerai brut.
En RDC, les autorités viennent d’étendre au cuivre la dérogation accordée aux compagnies minières présentes dans le pays pour exporter le minerai non raffiné. Alors que la précédente mesure concernant le cobalt, l’étain, le tantale et d’autres produits est en place pour une durée indéfinie, cette nouvelle autorisation pour le cuivre ne sera valable que pendant six mois.
« Ce moratoire, qui prendra fin le 12 avril 2021, ne peut être prolongé que sur justification d’un projet de traitement ultérieur sur les sites », explique Willy Kitobo Samsoni, ministre congolais des Mines cité par Reuters, qui souhaite ainsi que les sociétés investissent pour la construction de raffineries dans le pays.
En effet, l’interdiction d’exporter les différents minerais a été mise en place en 2013 pour obliger les compagnies à transformer leurs produits sur place afin d’apporter davantage de plus-value à l’exportation. Cependant, la capacité insuffisante des raffineries et la pression des mineurs ont obligé le gouvernement à accorder de façon périodique des dérogations. Avec ce délai assez court, le pays semble décidé à imposer à terme le raffinage local du cuivre, son premier produit d’exportation.
Selon les données de la Banque centrale de la RDC, le pays a déjà produit 1,04 million de tonnes de cuivre pour les huit premiers mois de l’année, soit une hausse de 13 % en glissement annuel, malgré la pandémie de la Covid-19.
Emiliano Tossou (stagiaire)
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