(Agence Ecofin) - Après une année 2020 marquée par la covid-19 et des tensions de liquidité, les sociétés cotées à la Bourse de Casablanca amorcent la reprise de leurs activités. Avec de bons résultats dégagés au 1er semestre 2021, elles ont réduit leurs endettements et investissements, par mesure de prudence.
Ce n’est pas encore la fin de la covid-19, mais déjà, plusieurs entreprises marocaines cotées en bourse réalisent des bénéfices importants, améliorent leurs revenus, mais choisissent, par prudence, de réduire leur endettement sur le marché obligataire et d’économiser leurs trésoreries.
Ainsi, dans son récent rapport, CDG Capital Insight a indiqué qu’après deux années consécutives de hausse, la dette nette de l’ensemble des entreprises marocaines cotées en bourse (hors secteur finance) a reculé de 6,7 % pour se situer à 57,7 milliards de dirhams (6,36 milliards de dollars) à fin juin 2021 par rapport au niveau de décembre 2020, soit 61,9 milliards de dirhams. Les émissions de dette sur le marché obligataire ont quant à elles baissé de 69,1 % par rapport à 2020.
Les entreprises marocaines ont moins investi et limité la demande de financement pour leurs activités d’exploitation. Dans ce sens, les montants consacrés à l’investissement ont été réduits de 15,3 % au 1er semestre 2021, et les besoins en fonds de roulement ont baissé de 6,5 %.
Pour CDG Capital Insight, la baisse de l’endettement des entreprises marocaines cotées est une mesure prise pour faire face à la pandémie qui a durablement affecté leurs activités.
Alors que l’année 2020 a contribué à accélérer les créances douteuses et à affecter la trésorerie de nombreuses entreprises cotées, les six premiers mois de 2021 semblent marquer une reprise des activités pour l’ensemble de ces sociétés. Leur chiffre d’affaires semestriel est ressorti en hausse de 7,6 % à fin juin 2021, et leurs activités d’exploitation a connu une amélioration de 56,3 % à 27 milliards de dirhams à la même période.
Chamberline Moko
