(Agence Ecofin) - Depuis plusieurs mois, France 24 est suspendu au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Les 3 membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont ouvert le 25 septembre des enquêtes parallèles contre Wassim Nasr, un journaliste de la chaîne française.
France 24 a pris la défense de son journaliste Nassim Wasr (Photo), après les enquêtes ouvertes sur ce dernier le 25 septembre par les procureurs des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel, sur des soupçons de collusion avec des groupes terroristes et d’apologie du terrorisme.
Nassim Wasr fait partie des journalistes spécialisés sur les questions sécuritaires les plus connus de l’espace francophone. Les parquets burkinabé et malien lui reprochent des « commentaires tendancieux au lendemain de chaque attaque terroriste commise contre les Etats de la Confédération des Etats du Sahel […] L’analyse combinée des différentes interventions de Wassim Nasr sur différents médias laisse apparaître des prises de position et des commentaires s’assimilant à des actes de publicité et de soutien flagrant aux terroristes et aux actions des terroristes sévissant au Sahel ».
Pour France 24, ces accusations sont sans fondement et « ces actions judiciaires constituent une nouvelle entrave à la liberté de la presse, touchant aussi bien les journalistes locaux que les médias internationaux dans cette région ».
L’ouverture de ces enquêtes marque une nouvelle opposition entre la chaîne française et les pays membres de l’AES où elle est suspendue et souvent pointée du doigt dans la « guerre informationnelle » qu’ils affirment mener contre la presse occidentale.
Dans ce cadre, l’Alliance a récemment annoncé le prochain lancement de sa propre Web TV. De son côté, France 24 a assuré que « en dépit de la censure […] de ses diffusions au Mali, au Burkina Faso et au Niger, la chaîne continuera à mener sa mission avec professionnalisme et indépendance ».
Servan Ahougnon