(Agence Ecofin) - Hervé Nana, Président du Syndicat des détenteurs de débits de boissons de la région du Littoral au Cameroun, nous explique l’impact que la crise du coronavirus a eu dans le domaine. Crise qu’il compare à une « pluie soudaine » qui en a surpris les acteurs et qui les a forcés à « vivre au jour le jour ». Il nous livre aussi les leçons qu’il a retenues de l’expérience.
Des 3 000 débits officiels connus dans la région, auxquels il faut ajouter de nombreux établissements informels, beaucoup ont pu continuer à écouler tant bien que mal leurs produits en respectant le couvre-feu établi à 18 h. Les snack-bars et les boîtes de nuit, dont l’essentiel de l’activité se déroule à la tombée du jour, n’ont toutefois pas eu cette possibilité.
Pire, c’est tout un écosystème d’affaires qui s’est effondré avec la pandémie, notamment le bail de locaux pour des débits qui ont dû fermer par manque à gagner, et la restauration souvent associée dans ces établissements uniquement dédiés à la boisson.
La crise sanitaire a néanmoins permis de mettre en avant l’hygiène parfois défaillante dans le domaine, selon Hervé Nana. « Si vous n’avez pas un point de vente propre, vous ne règlerez jamais le problème », a-t-il déclaré.