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L'élevage d'autruches au Sénégal, une activité lucrative

L'élevage d'autruches au Sénégal, une activité lucrative

  • lundi 5 avril 2021
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Au Sénégal, une ferme particulière, la première du genre dans le pays abritedes autruches. Toute une communauté dépend désormais de ces oiseaux rares.


En l’espace de sept ans, ces autruches sont devenues le poumon économique de Mlomp, un village de Casamance, dans le sud du Sénégal. Un élevage plus que rentable.


« Rien ne se jette dans l’autruche. A partir des excréments, on fait de l’engrais bio, qui est très fertile. A partir de 9 – 10 mois, les autruches commencent à faire tomber des plumes qu’on utilise pour faire des plumeaux. C’est un marché. Quand on abat aussi, il y a la peau et la viande, la graisse, tout ça. Ce sont des produits chers, mais rentables » a révéléOusseynou Sambou, le secrétaire général du Gie Etamaya-Balokir.








Des produits lucratifs à l’image l’huile, marchandise phare de la boutique de la ferme. Alors que le kilo de viande coûte 8 mille francs CFA et la paire de poussins 250 mille, le litre d’huile est vendu ici à 50 mille francs CFA. A l’image de ce petit flacon de 30 ml échangé contre 2500 FCFA.


« Une fois, on a abattu une autruche qui nous a donnés 36 kilos de graisses. Et c’est 36 kilos ont donné 28 litres. Donc 28 à litres à 50 mille francs le litre, le gars, nous lui avons vendu 26 litres qu’il a payés cash 1 million 300 mille. Et c’est avec cette seule autruche qu’on est parvenu à acheter une machine couveuse toute neuve. Une couveuse qu’on a achetée des Etats-Unis à 1 million 600 mille », a déclaré Ousseynou.


La ferme dispose actuellement de deux machines incubatrices de capacités respectives de 112 et 180 œufs. Une seule autruche femelle peut en pondre entre 40 et 60 par an. Mais seul près du tiers de la couvée parvient à l’âge adulte. Car élever une autruche n’est pas chose facile.


Lancé en 2014 grâce à une coopération avec des Finlandais, ce projet a pour objectif de lutter contre la pauvreté et de favoriser la création d’emploi en zone rurale. Il a déjà bénéficié d’un prêt de 16 millions de francs CFA auprès de la Délégation Générale à l'Entreprenariat Rapide. Une dette pas encore remboursée à cause du Covid-19. Mais le plus grand problème reste est la conquête du marché. Un vrai casse-tête pour l’instant.




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