(Agence Ecofin) - Après avoir conclu en juillet 2021 un accord portant sur la fabrication et la distribution des vaccins contre la covid-19 des laboratoires Pfizer et BioNTech, Biovac obtient des financements nécessaires pour conduire ce projet.
La société biopharmaceutique sud-africaine, Biovac, a annoncé le mardi 1er mars, la levée d’un financement d’environ 150 millions $ auprès d’un consortium de 9 banques de développement, dont la Banque africaine de développement (BAD) pour la production en Afrique de vaccins contre la covid-19 de Pfizer-BioNTech ainsi que de vaccins de routine en manque sur le continent.
« L’Afrique compte le moins de fabricants de vaccins. Ce consortium de bailleurs de fonds travaillera avec Biovac pour créer une production durable de vaccins, afin de répondre à la pandémie actuelle, mais aussi pour les futurs vaccins pandémiques dont nous aurons besoin », a commenté Craig Mitchell, directeur financier de Biovac.
Cette levée de fonds fait suite à la conclusion en juillet 2021 d’un accord entre Biovac et les laboratoires allemand et américain BioNTech et Pfizer, en vue de la production de leurs vaccins en Afrique du Sud. Le partenariat porte sur la production de 100 millions de doses de vaccins par an, qui seront distribuées dans les 55 pays de l’Union africaine.
Le financement vise à soutenir la capacité de production et l’expansion de la filière de vaccins de Biovac, et plus globalement l’industrie pharmaceutique sur le continent. Le sud-africain devrait ainsi augmenter sa production locale pour desservir l’Afrique du Sud et le continent en vaccins essentiels, dont celui de la covid-19.
Selon des données publiées par Biovac sur son site Internet, l’Afrique compte près de cinq fabricants de vaccins, alors qu’elle importe plus d’un milliard de doses par an, et la fabrication de ces sérums sur le continent représente moins de 1% de ce chiffre.
Le plan d’action pharmaceutique 2030 de l’Afrique, élaboré par la BAD, prévoit de porter la production locale de produits pharmaceutiques à 70 %, d’ici 2030 et à 60 % pour les vaccins, d’ici 2040.
Chamberline Moko
