(Agence Ecofin) - En octobre 2021, la Cour internationale de justice avait tranché en faveur de la Somalie dans un litige lié à une zone frontalière avec le Kenya, potentiellement riche en pétrole.
Les autorités du Kenya ont lancé des activités d’exploration dans le bassin de Lamu, une zone contestée et potentiellement riche en hydrocarbures, située sur une bande côtière de 100 000 km² à cheval sur le Kenya et la Somalie jusqu’à la frontière avec la Tanzanie. L’information a été annoncée par la presse locale, le 22 janvier.
Selon les précisions du ministère kényan du Pétrole et des Mines, l’opérateur du bloc L11B, Eni Kenya Business Venture, y a commencé les activités de forage du puits Mlima-1, en décembre 2021. L’opération fait suite aux résultats d’études sismiques qui ont révélé la présence d’un important potentiel pétrogazier dans la zone. « Le forage du puits a été effectué le 28 décembre 2021 et devrait durer deux mois », a déclaré James Ng'ang'a, commissaire au pétrole du ministère.
Par ailleurs, Ng'ang'a a souligné que les résultats relatifs à la viabilité commerciale du bloc seront rendus publics à l’issue de la durée des opérations de forages. Il a en outre précisé que le pays compte abandonner le projet si le puits se révèle peu viable.
Pour rappel, la zone du bassin de Lamu est depuis des années l’objet d’un litige international entre le Kenya et la Somalie. Cela, en raison des réserves potentielles d’hydrocarbures qu’elle abrite. Selon les données de Gaffney Cline Associates, une firme britannique de conseil en hydrocarbures, le volume de pétrole commercialement extractible au Kenya est estimé à environ 585 millions de barils.
Abdel-Latif Boureima
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