(Agence Ecofin) - La première économie d’Afrique de l’Est devrait subir les contrecoups du ralentissement de l’économie mondiale à travers les canaux des exportations horticoles et de la fréquentation touristique.
La croissance de l’économie kényane devrait ralentir légèrement sur le moyen terme pour s’établir à 5 % en 2023 et à 5,3% en 2024, contre une estimation de 5,5 % cette année, a indiqué la Banque mondiale dans un rapport rendu public ce jeudi 8 décembre.
L’institution a expliqué dans la 26e édition de son rapport « Kenya Economic Update (KEU) » que ce ralentissement s’explique essentiellement par la baisse prévue des exportations horticoles et le recul de la fréquentation touristique dans un contexte de baisse des performances des économies développées.
Elle a également indiqué que des « dérapages budgétaires » pourraient par ailleurs peser sur les performances de la première économie d’Afrique de l’Est, anticipant une hausse des dépenses publiques.
Une hausse des dépenses du gouvernement du nouveau président William Ruto, qui a prêté serment le 13 septembre dernier, pourrait en effet réduire le volume du crédit disponible pour les entreprises et augmenter la dette du pays, alors que les taux d’emprunts augmentent.
La Banque a d’autre part noté que la croissance du PIB réel du Kenya a ralenti à 6 % au premier semestre 2022 après un remarquable rebond de 7,5 % en 2021, en raison notamment de la sécheresse qui sévit dans le pays, de l’envolée des cours des produits de base et des incertitudes ayant précédé les élections générales tenues en août dernier.
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