(Agence Ecofin) - Sanctionnés par des investisseurs pour des questions de risques, les marchés frontières offrent des rendements au-dessus de ceux des économies développées. Avec son fonds indiciel ciblant ces marchés, dont plusieurs en Afrique, BlackRock réalise ainsi de solides rendements.
iShares MSCI Frontier 100, un fonds indiciel géré par la firme américaine d'investissement BlackRock et qui tend à répliquer les performances d'un autre fonds indiciel, le MSCI Frontier Markets, a affiché une plus-value potentielle de 55,5% depuis fin mars 2020, lorsque l'onde de choc du coronavirus a commencé à parcourir le monde.
Cette performance semble être allée au-delà des attentes des gestionnaires de ce fonds. « La baisse des taux d'intérêt aux Etats-Unis soutient normalement les actions des sociétés cotées sur des marchés émergents, car les investisseurs recherchent des rendements plus élevés. Mais, des préoccupations concernant l'expansion des déficits publics et la possibilité de défaut de paiement sur la dette souveraine ont limité les entrées », pouvait-on lire dans le rapport des activités annuelles de ce fonds s’achevant en août 2020.
Mais, pour plusieurs marchés financiers africains dont les entreprises font partie du portefeuille du fonds indiciel, les performances ont été solides. Le Nigeria, son 4e pays d'exposition en termes de valorisation des entreprises, a réalisé la meilleure performance des bourses les mieux développées du monde.
On retrouve aussi une solide résilience de certaines sociétés africaines comme Safaricom au Kenya, ou encore les leaders boursiers au Maroc que sont : Maroc Telecom et Attijariwafa Bank.
Ces performances auraient été les meilleures, n'eussent été les difficultés avec les sociétés de son portefeuille appartenant aux secteurs de la finance ou de l'immobilier, qui ont été négativement impactées par la covid-19.
L'année 2021 débute plutôt bien pour ce fonds indiciel qui affiche déjà 2,4% de plus-value potentielle depuis le début de l'année. Mais une fois de plus, l'évolution des choses dépendra de la manière dont se passe la relance de l'économie mondiale post-covid-19.
Idriss Linge
