(Agence Ecofin) - Le gouvernement du Ghana veut mettre les producteurs d’or du pays à contribution pour préserver ses devises étrangères. Pour cela, il veut leur acheter tout ou partie de leur production, en vue de constituer des réserves d’or qui serviront de moyens de paiement.
Au Ghana, la décision du gouvernement d’acheter 20 % de la production d’or des compagnies minières ne devrait pas provoquer de nouvelles tensions avec l’industrie. C’est du moins ce qu’il faut retenir d’un communiqué publié le lundi 28 novembre par le canadien Asante Gold, deux jours après l’annonce de cette mesure par le vice-président Mahamudu Bawumia.
#BREAKING: Ghana central bank governor: Major mines were consulted on gold purchasing deal, agreed to sell 20% of gold
— CGTN Europe (@CGTNEurope) November 28, 2022
« Cette initiative a été discutée avec les producteurs d’or du Ghana, représentés par la Chambre des mines, pendant plusieurs mois. Les dépenses en monnaie locale d’Asante et de la plupart des sociétés minières dépassent largement cette demande », peut-on lire dans la mise à jour consultée par l’Agence Ecofin.
Les autorités ghanéennes ont en effet prévu de payer l’or acheté auprès des compagnies en cedi, la monnaie locale. Cela permet non seulement de constituer des réserves d’or pour payer une partie des charges de l’État, mais aussi d’économiser les précieuses réserves de change du pays.
Pour rappel, plusieurs géants aurifères sont actifs au Ghana, notamment les sud-africains AngloGold Ashanti et Gold Fields. On note aussi la présence de l’australien Perseus Mining ou du canadien Galiano Gold. Aucune de ces entreprises n’a encore officiellement réagi à la décision d’Accra.
Emiliano Tossou
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