(Agence Ecofin) - Le marché céréalier a été bouleversé depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier. L’accalmie enregistrée depuis quelques mois avec la reprise des exportations ukrainiennes semble partie pour durer.
L’accord instaurant un corridor maritime sur la mer Noire pour faciliter l’exportation des céréales ukrainiennes, sera reconduit pour 120 jours supplémentaires sous l’égide de l’ONU et de la Turquie. L’annonce a été faite ce 17 novembre par le ministère ukrainien des Infrastructures alors que la mesure appliquée depuis le 1er août devait arriver à échéance le 19 novembre.
L’entente signée le 22 juillet dernier a permis d’exporter près de 11 millions de tonnes de céréales depuis les ports ukrainiens, selon le Centre de coordination conjointe (JCC). Cette prolongation saluée par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres devrait permettre à l’Ukraine de doper davantage ses envois.
Le pays qui a esquissé un plan pour expédier plus de céréales vers les pays les plus vulnérables, s’est fixé pour objectif de « nourrir » 5 millions de personnes supplémentaires en proie à des pénuries alimentaires aiguës d’ici la fin juin.
Plus largement, avec ce nouvel accord et une récolte mondiale record de blé prévue en 2022/2023, plusieurs analystes anticipent déjà une amélioration des échanges mondiaux et une baisse des prix internationaux de la céréale.
Une situation qui soulagera de nombreux pays importateurs, africains notamment, déjà confrontés à une inflation qui fragilise l’accès des populations vulnérables aux denrées de base.
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