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Afrique du Sud : accusé de malversations financières, Cyril Ramaphosa sur la sellette

Afrique du Sud : accusé de malversations financières, Cyril Ramaphosa sur la sellette

  • samedi 3 décembre 2022
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(Agence Ecofin) - En juin, un ex-responsable du renseignement sud-africain avait déposé une plainte accusant le président Ramaphosa d’avoir dissimulé le vol de liasses de billets dans une de ses propriétés. Depuis, le dirigeant est ciblé par une commission d’enquête qui s’inquiète de l’origine suspecte de ces fonds.


Incertitudes en Afrique du Sud sur l’avenir du président Cyril Ramaphosa. Ce vendredi 02 novembre 2022, les membres de l’ANC, principal parti politique de la nation arc-en-ciel, se sont réunis pour prendre une décision dans le cadre de l’affaire « Phala Phala », qui met en cause depuis quelques mois le dirigeant.


Selon le rapport d’une commission d’enquête, le chef d’État aurait caché à la justice le vol de 580 000 USD en liquide dont il aurait été victime en 2020 après le cambriolage d’une de ses fermes. Bien que Cyril Ramaphosa a indiqué que les fonds provenaient de la vente de buffles, il est soupçonné de ne pas avoir déclaré le vol pour dissimuler une éventuelle origine illégale.


Cette affaire arrive dans une Afrique du Sud marquée par des niveaux élevés de corruption et de malversations financières au sein même de l’administration publique. Ce fléau qui exacerbe les inégalités dans le pays avait déjà poussé le précédent président, Jacob Zuma, à la démission. Il avait été l’un des principaux thèmes de campagne de Ramaphosa, qui a promis y mettre fin.


Si dans un premier temps l’entourage du chef de l’État a donné l’impression qu’il pourrait démissionner, ce dernier semble encore bénéficier de l’appui de plusieurs caciques de l’ANC et même de l’Église anglicane sud-africaine.


« Les décideurs à la tête de l'ANC ne veulent pas qu'il parte » a notifié à l’AFP un cadre du parti qui a souhaité rester anonyme. « Personne ne devrait être au-dessus de la loi, mais porter un jugement définitif sur une personne en se basant sur ce qui est en fait une commission d'enquête préliminaire, qui n'a pas fait de détermination finale des faits, pourrait conduire à l'anarchie », a de son côté indiqué Mgr Thabo Makgoba, chef de l’Église anglicane.


Le Parlement doit se réunir mardi pour examiner le rapport de la commission indépendante incriminant le président Ramaphosa.


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