Après une longue période de quasi anonymat depuis son lancement officiel à mi parcours de l’année 2016, la « véritable distribution Linux pour les smartphones » (comme la désignent ses concepteurs) passe en alpha. Depuis que l’annonce de la disponibilité de cet OS a filtré sur cette plateforme, l’OS a fait du chemin. En une année, la communauté postmarketOS est passée de moins d’une dizaine de smartphones pris en charge à plus d’une centaine ; Samsung Galaxy 3, Samsung Galaxy Tab 3, Sony Xperia, etc. la liste est longue et en y allant à pas d’escargot on peut dénombrer 115 plateformes matérielles.
Le niveau de prise en charge desdits dispositifs a lui-même bien évolué. Après une phase dédiée au développement du chargeur d’amorce du système d’exploitation basé sur Alpine Linux, l’équipe de développement s’est focalisée sur l’affichage de son interface par le biais du serveur Weston ainsi que sur la prise en charge des écrans tactiles des architectures cibles de la période du lancement. À date, le système d’exploitation est capable de faire tourner différentes interfaces utilisateurs basées sur X et Wayland ; Plasma mobile, MATE et XFCE (pour ne citer que celles là) font partie de la liste. La liste des périphériques que l’OS gère s’est également considérablement allongée. Le Wifi, l’accélération graphique 3D, le bluetooth, la caméra, le GPS, les hauts-parleurs et prises jack sont désormais pris en charge sur la plupart des systèmes de la nouvelle liste. Des plateformes comme le LG Nexus 5 dispose même d’une implémentation partielle de la gestion des appels et des données mobiles ; le support des SMS pour sa part est total pour ce smartphone.
La difficulté que les utilisateurs de smartphones Android ont à mettre régulièrement à jour leur système d’exploitation est l’une des raisons principales de l’existence de cet OS. « Nous en avons assez de ne pas recevoir les mises à jour peu de temps après l’achat de nouveaux téléphones », écrit l’équipe postmarketOS. En réponse à cet état de choses, l’un des axes de développement du système d'exploitation est d’aligner lesdites architectures sur des noyaux Linux mainline. « Le Nokia N900 aussi a été mis à jour pour faire usage d’un kernel mainline », écrit l’équipe postmarketOS.
Envoyé par un fan de LinuxMais, pour le moment, l'utilisation du système d'exploitation requiert de posséder des aptitudes de hacker. Toutefois, les avancées sont prometteuses comme en témoigne cette vidéo qui montre un LG Nexus 5 qui boote sur Linux 4.18 (mainline).
En attendant de voir le bout du tunnel en ce qui concerne postmarketOS, on garde un œil sur le projet Librem 5. La société derrière ce smartphone GNU/Linux a promis un lancement de l’appareil pour ce début d’année.
source:Afrik.com
